6.3.08

Paradis pour tous

Dans le Figaro de ce jour, un excellent article presque libertarien on irait tous au paradis de Stéphane Denis (que je prenais bizarrement pour un journaliste de gauche), qui parle de "la spoliation légale, celle dont se rendent coupables les États dont la pression fiscale est trop élevée" :
Il n'est inscrit nulle part, dans aucune constitution, que le devoir d'un État soit de ruiner des générations d'épargnants comme la France le fait depuis la fin du XIXe siècle avec une sûreté et une régularité qui laissent admiratif. Se soustraire à cette calamité devrait être considéré comme un droit également non écrit, mais celui-là à la disposition de n'importe quel citoyen qui ne se déclare pas vaincu d'avance par la fatalité.

Les performances d'un État, d'ailleurs, doivent lui être comptées à débit ou crédit. Indépendamment des persécutions politiques, religieuses ou raciales il n'y a aucune raison pour que des milliers d'autres gens soient soumis sans protester à la nullité de leurs dirigeants. Les démocraties n'exigent pas que les plus riches, ou les plus méritants, ou même les plus veinards, voient le produit de leur héritage, de leur travail ou de la chance réduit à néant au nom d'un hypothétique et toujours inaccessible bien commun par l'insatiable Moloch qui promet de l'atteindre. De ce point de vue le paradis fiscal s'apparente à un réflexe civique et c'est une injustice qu'il ne soit pas à la portée de tout le monde.
Trouvé via www.24hgold.com.

1 commentaire:

BLOmiG a dit...

salut,
merci pour le lien et la citation. Clairement libéral, comme manière de penser.
ça fait plaisir de voir qu'un journaliste d'un grand quotidien peut écrire cela. Yves de Kerdrel (Figaro aussi) est également assez libéral je pense.
Tout n'est pas perdu !